Les spectateurs réagissent :Granville, 31 Juillet 2022.
La compagnie Cap sur Scène nous a menés de la Seine à la Manche le temps d’une soirée et offert la dernière pièce de Jean Anouilh. Dans la belle église de Notre Dame du Cap Lihou, le sujet était dans son cadre : Thomas More l’homme libre. Il fut aimé puis banni, emprisonné et condamné par la méchanceté des hommes pour avoir suivi sa conscience et non recherché les honneurs. La pièce faite d’une mosaïque de courts tableaux tantôt aimables, tantôt effrayants, mis en scène sobrement, nous transporte à Londres à la cour du roi Henri VIII . De magnifiques costumes portés par des acteurs au service d’un texte très moderne qui nous parle d’ici et de maintenant. (Hélène Casassus)
Si le texte d’Anouilh, THOMAS MORE l’homme libre, nous fait pénétrer dans le mystère profond de la conscience, sa mise en scène par Véronique MAAS nous laisse sans voix tant elle a su trouver tous les équilibres. Tout y est à sa juste mesure pour nous permettre d’appréhender les clés du discernement de cet homme que sa fidélité condamne. Dans un rythme soutenu, le texte s’anime par un jeu d’acteurs calibré et maitrisé. On reste saisi par le regard de Thomas More, admirablement joué, qui parvient à nous soutirer des larmes de compassion. Un très beau spectacle inspirant à ne pas manquer. (Xavier Latournerie)Avec cette pièce Thomas More l'homme libre, Anouilh nous transporte dans l'Angleterre du XVIe siècle au moment où le roi Henri VIII rompt avec l'Eglise de Rome. Cette révolution, accomplie par des hommes au caractère redoutable comme le roi lui-même, à l'intelligence affutée comme Cromwell ou son acolyte Rich vient frapper de front Thomas More qui s'engage dans un combat moral, juridique et spirituel pour maintenir sa liberté de conscience tout en demeurant fidèle au roi. L'intensité de ce combat est remarquablement incarnée par les acteurs qui vibrent sous leurs costumes d'époque en déployant une riche palette d'émotions et de pensées profondes. La magie de la mise en scène opère et on ressort de ce spectacle l'imagination ravie et l'esprit plus éveillé. (Olivier Chmitelin)
Joël Grimaud incarne magnifiquement Thomas More : il nous en fait sentir la profondeur humaine et la lumière.
Les costumes d'époque associés aux décors minimalistes donnent une esthétique picturale à la mise en scène de Véronique Maas : des portraits d'Holbein jaillissent de l'ombre.
La pièce d'Anouilh nous attendrit par sa poésie du quotidien, sa plongée dans l'intimité simple du grand homme entouré de ses petits-enfants. Elle nous fait rire lorsqu'elle oppose, dans deux magistrales scènes de lit, Thomas More en bonnet de nuit, contraint de subir les jérémiades de sa prude et vieille Alice, à Henri VIII, étouffé par les bras d'Anne Boleyn, voluptueuse, pour qui il perd provisoirement la tête. Elle nous fait taire, lorsqu'elle escalade, dans des échanges d'une rare intensité, les marches de la conscience. (Geneviève Desalme)
Palaiseau, salle Audiberti, 6/11/22
J'ai eu le plaisir d'assister à la Première en Île-de-France de la pièce Thomas More l'homme libre et ce fut un véritable enchantement, tant pour le texte de Jean Anouilh, que pour la mise en scène, admirable, les comédiens et les costumes. Courez voir cette pièce sur Thomas More, homme d'exception, libre, juste, aimant... Cela fait beaucoup de bien. Bravo à toute la troupe ! (Véronique Querru)Neuilly, Théâtre des Sablons, 16 novembre 2022
J'ai assisté à votre pièce. C'était magnifique !!! Je n’ai pas pris le temps de vous le dire. Bravo ! Félicitations ! Quel homme ! Quelle belle représentation vous avez réalisée ! (Yann Bucaille)Les admirateurs d’Anouilh qui ont lu ou vu son Antigone, ou son Thomas Becket, connaissaient l’intérêt du dramaturge pour les figures de l’humanité dressées contre la raison d’État. À l’histoire il mêle toujours un regard sceptique et même sarcastique sur la nature humaine, facilement encline à la compromission pour protéger son confort ou son intérêt. Le génie d’Anouilh, impitoyable détecteur de nos travers, est d’ailleurs là.
Thomas More l’homme libre est sa dernière pièce : son testament, où se révèle l’état de son esprit, à la fin de sa vie. Où en est l’auteur désabusé ? On est stupéfait par l’élévation du propos d’Anouilh véritablement saisi par le personnage de More, son attitude intransigeante et juste devant la gravité des enjeux. Sur scène, l’heure n’est plus à l’ironie décapante.
L’image qu’Anouilh en donne est exacte. Face à l’idée qu’il se fait de l’honneur, de la foi mais aussi de la politique, le chancelier More sacrifie son poste, son rang, sa famille, jusqu’à son amitié pour le roi. Il mourra, entrant par sa dignité et son courage dans le cercle des grands personnages de la tragédie, mais aussi dans celui des modèles de la liberté de conscience, qui ne cessent de nous éclairer. (Étienne de Montety, directeur du Figaro Littéraire)
J’ai été très impressionné par la qualité de l’interprétation de la pièce de Jean Anouilh qui restitue si bien la force d’âme de Thomas More. La profondeur du texte est réellement incarnée par des comédiens talentueux dont les convictions magnifient les mots. Il ne peut en être autrement d’une pièce dont la transcendance est le véritable sujet. (Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine)
Igny, Salle Isadora Duncan, 19 novembre 2022
En ayant choisi, le 19 novembre dernier, de nous offrir cet ultime message de Jean Anouilh, qui nous apprend ce qu’est l’honneur de l’homme, vous avez servi l’honneur du théâtre, avec la force et la simplicité du théâtre itinérant, le vrai, celui que nous aimons. Merci à toute la troupe ! (Janine Mauxion)
Orsay, La Clarté-Dieu, 15 janvier 2023
Nous avons assisté dans le beau cadre de la chapelle de La Clarté-Dieu à la représentation de THOMAS MORE L'HOMME LIBRE par Cap en scène. Passionnant et émouvant de bout en bout. Sur un plateau qui se transforme ingénieusement (la table qui devient lit notamment) et intelligemment selon les scènes, les acteurs incarnent avec sensibilité ce drame d'un homme qui ne veut pas courber la tête comme tous autour de lui, et affronte son roi, triste de le sacrifier. Bravo également pour les superbes costumes, en particulier ceux des dames, et aux tentures d'Holbein et d'Olivier Maas. Félicitations ! (Anne et François Pernot)